Tireless birds.
J’ai tout inhumé, tout. Le goût suave de tes lèvres, l’exhalaison de ton cou dénudé. J’ai tout enterré, tout.
La
foule de cadavres hurlante, assiégeant nos corps inertes, la douleur qui nous
accable. Les oiseaux qui vacillent à la demande du vent, leurs battements
éloquents qui s'achèvent sur l'ogive des armes. La mélodie suave de ton cœur qui
se censure, ta voix qui s'insinue encore en moi. Ma poitrine qui s'étrangle,
la cadence des balles rutilantes, celles qui scandent mon pouls. Mon sang qui suinte sur ma chemise empourprée,
mon souffle absorbé par cette décadente douleur. Je ne vois plus divaguer les
anges entre les taches candides, je ne vois plus les notes inonder ma peau,
l'olfaction des étés caniculaires exalter mes sens.