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LYRICAL BRAIN.

13 juillet 2008

Of moons, birds & monsters.

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Triangle équilatéral
(dont les côtés laissent paraître une certaine anémie).

 

Une lueur qui s'insinue sur ma nuque vierge, les cendriers bien trop remplis émergent dans un bordel sibyllin. L'effluve des draps n'effleure plus ma peau, il est six heures & les songes nocturnes se sont estompés. Elles m'ont indolemment embrassée dans le cou, tes lèvres embuées d'alcool. Tes mots se sont enlisés sur le sol enseveli sous les livres aux phrases désaxées. J'ouvre ma fenêtre & le vent de son goût suave exalte mes sens, le soleil déverse sa candeur sur l'éclat presque morne de mes cheveux. M'as-tu oublié ? Je scrute par le balcon la foule humaine qui débite dans la rue. Je ne sais où tu arraches les coeurs fébriles, l'innocence des anges qui divaguent entre les taches immaculées qu'offre le ciel. J'allume ma première cigarette, & la fumée exhalante s'ancre à mes poumons. Je suis maladroite & versatile. Mon regard est inexorable, subtilisé par le néant. La tentation scande mon pouls qui s'étrangle, la rue étroite l'ironise. Le vide semble las, & mes mains le caresse de manière éphémère. J'attise les notes du piano, puis ferme les yeux, elles ondoient sur mon galbe plongé dans l'inertie. Sens-tu cette mélodie ébranler l'air fragrant ? Mes chevilles sont empreintes de fragilité, la ligne du temps & la subtilité de l'éloquence se taisent. Dans mes rêves, tes mots me hurlent, mes phalanges se brisent sur l'espoir délesté. Mon sourire accusant mes lèvres se conjugue avec la fourberie, l'indécente éclisse. L'émanation du café se déploie dans la pièce aux murs blancs, l'ébène qui s'immisce dans une parfaite candeur. Le vertige m'enrôle & mon corps bercé d'une totale euphorie tombe, s'enlise, sur l'impalpable, dans une profondeur abyssale. J’ouvre à nouveau les yeux & sens mes courbes dorsales s’appuyer contre mon lit encore entravé par les feuilles où quelques mots se succèdent & se talonnent. Une douce lassitude m’enivre, tu écorches mes pensées. Tu hantes mes nuits. L’envie de me perdre dans ton regard saille encore, apprends moi à y croire, invariablement.

 
Mes membres depuis n’ont opté pour aucun mouvement, même des plus hâtifs. Il est maintenant treize heures & le temps quand à lui s’est enfuit sous cette indolente placidité; j’ai voulu m’accorder au sommeil & à l’utopie. Je me vois artiste & d’un trait exalter ta carence d’émerveillement. Laisser la peinture emplir la toile de manière fastueuse. J’aimerais être dealeuse d’envoûtement, donner à mes gestes magnificence & harmonie. Je ne suis que la fille aux pleurs pénétrants & impétueux. La véhémence noyée au milieu d’une multitude de doutes. Je cours car il faut fuir, fuir la réalité. Un bruit se jette à mes oreilles endolories, puis l’eau s’échappe du vase brisé, les fleurs ne dansent plus sous la demande du vent. Je me lève encore assiégée par une violente faiblesse puis ramasse l’amas de porcelaine rompue. Il pleut, les goûtes se projettent contre l’asphalte. Je frissonne n’omettant pas de fermer la fenêtre afin que l’orage se soit plus tenté par l’enivrante maladresse. Je choisis une chemise parmi une nuée d’autres vêtements. Celle que j’ai choisie est la tienne, encore enjolivée par ton exhalaison, ton parfum aux dérivations ambrées. Je suis sortie, le parapluie à la main, démontrant le parfait contraste entre le sec & la perfide humidité. La pluie se conjugue parfaitement à la légèreté d’un mois de Juillet, la frivolité ondoyante. L’été est arrogant & menteur, le soleil s’est éteint.

( Je reviens sur Cup of coffee. )

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23 juin 2008

Salient smell.

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La digression de tes chutes de mots, leur éloquence & vénusté scrutent le néant, l'inexistence.

J'étais aphasique, bercée par un semblant de mélancolie, le regard exalté. Je me suis tu pour ne pas rompre le silence, l'inanité qui ne donne pas à tes mots le temps d'exister, la lividité. Je n'écoutais que les anges, une aile contredisant l'autre, le vent ondoyant, j'ai soudainement émergée dans cette houle fougueuse; j’élance mes pupilles funestes emmurées d’un ton cristallin. Le ciel & son enivrante limpidité. L'air était impalpable, mes doigts tentant de s'accaparer cette transparence névrosée ont échoué. Le temps ne semble pas délivrer son importance, puisque saille l'été. Le vertige m'enrôle, mon corps vacille & je m'accorde à cette douce euphorie, un songe qui hurle au creux de ma nuque. La fumée de son teint hâve s'exile vers un monde nébuleux que seule l'aube a su ébranler; « Elle fane avec virtuosité, telle une note qui s'éclipse & s'assaille sur l'ogive de mes lèvres. Son corps s'embrase, embrasse le temps qui se délivre. Un peu ivres, les cendres qui s'exhalent tel le vent suave d'Avril. »

15 juin 2008

Deep abyss.

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Mathilde, Mathilde,


Le temps s'est éteint sur l'amas d'éphémérides, les mots se sont tu, je n'entends plus le vent émerger sur ta tempe. Le saule ne verse plus de larmes sur le banc des êtres véhéments. Je sens encore nos souvenirs ondoyer dans les jardins fastueusement enjolivés, l'odeur utopique saillant dans mon cœur, les notes vacillantes dans l'air odoriférant. Tu étais ancrée en moi & le sourire accusant tes lèvres ne s'ébauche plus sur mes phrases désaxées. La candeur de tes joues coïncide avec l'ébène, où est l'éclisse de ta voix  exhalante ? Mathilde, Mathilde, La subsistance  ôta  la peine de  te tendre un  nom.   Tu es la chimère au corps illusoire, la divagation de mes nuits sans fin. L'innocence de mes rêves dépravés. Mathilde, Mathilde, la raison t'a achevée.




21 mai 2008

Tireless birds.

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J’ai tout inhumé, tout. Le goût suave de tes lèvres, l’exhalaison de ton cou dénudé. J’ai tout enterré, tout.

 

La foule de cadavres hurlante, assiégeant nos corps inertes, la douleur qui nous accable. Les oiseaux qui vacillent à la demande du vent, leurs battements éloquents qui s'achèvent sur l'ogive des armes. La mélodie suave de ton cœur qui se censure,  ta voix qui s'insinue encore en moi. Ma poitrine qui s'étrangle, la cadence des balles rutilantes, celles qui scandent mon pouls. Mon sang  qui suinte sur ma chemise empourprée, mon souffle absorbé par cette décadente douleur. Je ne vois plus divaguer les anges entre les taches candides, je ne vois plus les notes inonder ma peau, l'olfaction des étés caniculaires exalter mes sens.

Ce n’était pas la guerre qui esquissait mes larmes, c’était toi, c’était l’amour. Cette putain d’ivresse du cœur, assez frêle, un galbe arachnéen qui se tord, se scinde, s’incise & se brise. L’alcool & la fumée blanchâtre, mes mains effleurant les tiennes. Le voile des nues qui nous recouvre, j’ai tout écorché, tout.



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